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L’Institut d’Etudes
« Miguel Servet », est une institution culturelle laïque
à but non lucratif, dont le siège est à Villanueva
de Sijena, municipalité de 500 habitants, située dans
le département de « Los Monegros » (Huesca-Espagne).
Fondé en 1976 par M. Julio Arribas Salaberri, l’Institut
a comme objectif celui d’assurer la promotion, l’orientation
et la coordination de l’étude scientifique de la vie
et l’œuvre de Miguel Serveto, ainsi que l’étude,
la diffusion et la défense de l’histoire et l’héritage
du Monastère Royal de Sijena, où le père de
Serveto a exercé la profession de notaire royal.
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En
suivant les enseignements de Serveto, l’Institut assume,
comme faisant parti de ses principes, la défense des
points suivants:
- Les valeurs et la
dignité inhérentes à chaque personne,
-
la liberté de penser et d’expression comme source
de développement individuel et collectif,
-
la tolérance et la justice dans les relations humaines,
-
la recherche de la vérité comme source de connaissance,
et
-
l’affirmation des principes de la raison par le rejet
du dogmatisme. |
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On
trouve parmi les objectifs de l’Institut celui de
réunir tous les « servetistes » du monde.
Depuis plus de 25 ans, l’Institut d’Etudes «
Miguel Servet » organise périodiquement des
conférences et colloques consacrés à
la vie et l’œuvre de Miguel Serveto.
Alors
que ce grand humaniste espagnol tombait dans l’oubli,
l’Institut a été, et est encore, le
dépositaire d’un riche et rigoureux débat
intellectuel autour du personnage de Miguel Serveto, débat
étranger aux conceptions ludiques, superficielles
et strictement divulgatrices de la culture qui inspirent
grand nombre de systèmes éducatifs officiels.
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Chaque
année, à la fin du mois d’octobre, les membres
de l’Institut se réunissent pour commémorer
la mort de Miguel Serveto à Genève en 1553 et rendre
hommage à sa mémoire au pied du monument érigé
devant l’église de Villanueva de Sijena en 1975, sur
le lieu même où son effigie a été brûlée
par l’Inquisition espagnole.
L’Institut
oriente aussi ses efforts sur la promotion de l’étude,
la diffusion de l’histoire et la protection de l’héritage
du Monastère Royal de Sijena. Fondé en 1188
sur une lagune située a 1 km de villanueva de Sijena,
par la Reine Sancha, épouse de Alfonso II, dit Le Chaste,
le Monastère fut Panthéon Royal des Rois d’Aragon.
Il a été converti au XIVème siècle,
grâce au mécénat de la Reine Blanca, fille
de Jaime II d’Aragon, en l’un des monastères
les plus magnifiques de l’Ordre
de saint Jena de Jérusalem en Europe.
Après
avoir été incendié et pillé par
les troupes partisanes de la République espagnole en
1936, la plupart des pièces du Monastère sont
restées à l’état de ruine. L’Institut
d’Etudes « Miguel Servet » insiste constamment
sur la nécessité pour la société
aragonaise et espagnole en général, de restaurer
et récupérer ce monument clé dans l’histoire
d’Aragon. |
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L’Institut
d’Etudes « Miguel Servet » est ouvert à
toute personne intéressée par l’étude
et la diffusion de la vie et l’œuvre de Miguel Serveto,
ou par l’histoire du Monastère Royal de Sijena. Parmi
les personnalités qui ont fait ou font actuellement partie
de l’Institut, on trouve des académiciens comme: Bainton,
Friedman, Rotondo, Alcalá, Galve, Hillar, Sánchez
Blanco et Laín Entralgo.
L’Institut
est actuellement composé de 170 membres désireux
de continuer le travail de ceux qui ont consacré leurs
efforts à revendiquer la pensée servetienne dans
la culture aragonaise et espagnole, ainsi que d’étudier
et défendre le patrimoine du Monastère de Sijena.
Texte
de Sergio Baches Opi
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JULIO ARRIBAS SALABERRI
L’Institut
d’Etudes « Miguel Servet » est l’œuvre
d’un visionnaire, quand l’Institut fut fondé
en 1976 il n’existait en Espagne aucune Institution
qui se consacrait à favoriser et coordonner l’étude
de l’œuvre de Miguel Serveto du point de vue
scientifique. Julio
Arribas Salaberri était un homme qui fit de sa passion
pour la région d’Aragon une nécessité
vitale en surmontant tous les topiques et stéréotypes
sur la « Jota » (danse et chant typiques d’Aragon)
et le « cachirulo » (foulard que porte les hommes
sur la tête dans la tenue folklorique), pour démontrer
que le folklore n’était pas la seule culture
d’Aragon.
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La
plus évidente des manifestations de cette passion fut celle
de la fondation de l’Institut d’Etudes « Miguel
Servet ».
Comme d’autres grands
aragonais, Julio est né dans un petit village d’Aragon,
Apiés, en 1911. C’est à Saragosse qu’il
fit ses premières études, à l’école
Pias puis à l’école de commerce, où il
obtient le diplôme de professeur de commerce. C’est
à l’Ecole de Hautes Etudes de Commerce de Barcelone
qu’il acquiert le diplôme d’Intendant de Commerce.
Sa
vie professionnelle se déroule, au début de sa carrière,
dans le département de Huesca, où il est secrétaire
des Mairies de Bolea et de Villanueva de Sijena et comme Président
du Conseil d’Administration de la Mairie de Jaca et du Conseil
Général de Huesca. En 1942, il est nommé Président
du Conseil Général de Lérida. C’est dans
cette ville où il demeurera toute sa vie et où il
y travaillera jusqu’à sa retraite.
Pendant sa période comme Président du Conseil Général
de Lérida, il modernisera l’Administration, en facilitant
les services aux citoyens et en accélérant les démarches.
En 1971 il fut nommé conseiller de « Números
» (titre donné dans les Instituts) de l’Institut
d’étude « Llerdenses » où il fit
un méritoire labeur d’investigation.
Julio
Arribas était un homme avec une grande force de travail et
une personnalité contestée, passionnée et retentissante,
ce qui lui valut certaines incompréhensions et inimitiés,
mais Julio se distinguait particulièrement pour sa générosité.
Ce n’est qu’ainsi que l’on peut comprendre son
énorme et précieux labeur qu’il exerça
pendant ses années comme Promoteur de l’Institut.
Julio
a su se constituer comme le catalyseur et l’ordonnateur d’études
"servétiennes". On peut dire, sans exagération,
que Julio Arribas marque le passage en Espagne du "servétisme"
anecdotique au "servétisme" scientifique, comme
l’ont aussi marqué les professeurs José Barón
Fernández et Angel Alcala Galve. Son labeur à la tête
de l’Institut a aussi beaucoup aidé à l’internationalisation
des études "servétiennes”. Comme il avait
l’habitude de dire : « j’essaie d’agglutiner
tous les "servétiens" du monde autour de cet organisme
aragonais ».
Si son labeur "servétien"
fut important, sa bataille acharnée pour défendre
le patrimoine de Sijena n’en fut pas moins méritoire,
Julio Arribas fut, à travers l’Institut, un des premiers
intellectuels qui revendiqua les restaurations du Monastère
de Sijena et dénonça avec fermeté la négligence
des différentes Administrations face aux ruines du Monastère.
Julio
s’éteint le 22 avril 1984, à l’âge
de 73 ans, après une incessante lutte contre une longue maladie.
Son corps repose dans le cimetière de Huerto, localité
située à 40 Km de Villanueva de Sijena. Avec ces quelques
lignes l’Institut d’Etudes « Miguel Servet »
veut commencer à rendre hommage à son fondateur, maintenant
qu’approche le vingtième anniversaire de sa mort.
Pour en savoir plus sur Julio Arribas Salaberri consulter le
livre qui lui rend hommage, édité par "Ateneo"
de Saragosse et l’Institut d’Etudes « Miguel Servet
»: « Julio Arribas ( 1911-1984) » .
Texte
de Sergio Baches Opi |
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